Parc des Charmilles ou ailleurs, telle est la question:le projet d'école est soumis à concertation par la municipalité; Jean Pierre NICOL et LES AMIS DE MANDRES réagissent par un courrier-argumentaire adressé à Monsieur le Maire:
Au sujet d'un projet de
création d'une école unique de 12 classes
Novembre 2010
D’après les renseignements oraux qui m’ont été communiqués.
1/ LE SITE
Parc des CHARMILLES : Situation : face à l’église, orienté approximativement N-S
Entrée principale : rue Paul Doumer
Entrée secondaire : groupe scolaire, rue de Rochopt.
Le parc est actuellement occupé par :
- un jardin d’agrément ouvert au public (mûrier pluri centenaire) et un pavillon de gardien de l’ancien manoir (XVIIème siècle).
- un gymnase appelé Georges VIBERT, dédié essentiellement aux activités sportives associatives.
- un plateau d’évolution sportive
- un groupe scolaire avec une cantine et un réfectoire.
2/ LES PROBLEMES POSES
- un accroissement de la population dans les années à venir (logements sociaux, urbanisation, rue de Verdun, rue de Servon et peut-être, rue François Coppée).
- un encombrement, voire une saturation des services de cantine.
- les classes sont actuellement réparties sur deux sites, Parc des Charmilles et place Charles de Gaulle. Cette disposition oblige à faire parcourir le chemin d’un site à l’autre (aller et retour) à un groupe d’élèves important à l’heure des repas.
3/ DONNEES URBANISTIQUES
A. Les possibilités de développement, hors cadre PLU. qui peut être modifié à certaines occasions.
a. secteur Vallées-Noirat : peu de terrains disponibles (SW de Mandres)
b. rue Paul Doumer, trois communes : faible potentiel (N de Mandres).
c. ZAC et Chemin Vert : potentiel existant mais peu probable -zone réservée- (WNW deMandres).
d. Mont-Ezard : pas de potentiel (NW de Mandres).
e. Village (rue du Général Leclerc, rue de Brie, rue Cazeaux) : potentiel faible, peu de terrains disponibles.
f. rue de Verdun, rue de Servon : potentiel existant, potentiel élevé, projets annoncés (N et NE de Mandres).
g. rue François Coppée : potentiel élevé mais protection de la zone horticole.
A noter les deux zones d’aménagement futur, face au cimetière et entre celui-ci et le collège.
B. La population est plus nombreuse au Nord d’une ligne qui suivrait la rue René THIBAULT, le chemin des Vinots, le chemin des Champs et le fond de cour n° 9 ou Grand Cour et les projets envisagés renforceront ce déséquilibre.
C. La rue du Général Leclerc fonctionne en ‘’entonnoir’’.
Le trafic en provenance de (1) Villecresnes, (2) de Santeny (RN19) et (3) de Périgny-sur-Yerres, vers Boussy-Saint-Antoine est obligé d’emprunter cette voie : statut départemental de ces voies, comme la rue Paul Doumer vers Boussy.
4/ REMARQUES SUR L’IMPLANTATION
A. Près de 2 élèves sur 3 (actuels ou à venir) sont situés au Nord de l’implantation actuelle (estimation à vérifier, mais vraisemblable). La distance à parcourir sera de plus d’1 km pour la moitié d’entre eux.
B. La disposition des bâtiments (S.N.O. surface hors œuvre + emprise au sol), la surface de la cour de récréation et des aires de circulation conduira nécessairement à diminuer la surface accessible à tous ;de même, la disposition des accès et les mesures dites de sécurité, modifieront le jardin d’agrément et l’aire d’évolution sportive.
C. La démolition du groupe scolaire et la construction de nouveau bâtiment entraînent
l'indisponibilité des classes pendant au moins deux ans.
Il paraît donc logique d’envisager l’implantation de bâtiments préfabriqués.
Sur quel terrain ? (normes scolaires à respecter), pour quel coût ?
Ce coût doit être intégré dans le calcul du coût total direct, imputé au projet.
D. L’aspect « poumon vert »’ du parc des Charmilles aura disparu ou, au mieux, sera notablement amoindri.
La CHARMILLE, berceau d’arbres alignés au long de la clôture actuelle de l’école n’a pas été remplacée.
S’il reste encore quelques arbres, quel avenir pour ceux-ci ?
5/ REMARQUES SUR LA DESSERTE
La circulation sera concentrée vers le sud du village, principalement Rue du Général Leclerc, secondairement Rue Paul Doumer et l’accès à l’école est situé sur une seule rue à 2 voies de circulation ont l’une est souvent encombrée par le stationnement local. La rue de Rochopt est destinée à une desserte locale, pas à une circulation de transit.
L’encombrement relatif de l’accès à l’école aura des répercussions sur le carrefour de la place du Général de Gaulle avec une probabilité élevée : le fait de devoir tourner à gauche vers la rue de Rochopt depuis la Rue Paul Doumer engendrera nécessairement des difficultés ; Faudra-t-il aménager la Rue Paul Doumer (tourne à Gauche, feu temporaire, îlot directionnel) ? D’autant que l’espace disponible à cet endroit est chichement mesuré.
La majeure partie de la circulation induite par le groupe scolaire empruntera la rue du Général Leclerc et s’ajoutera au flux de transit qui la parcourt (voir plus haut 3.e). La redistribution des flux à partir de la place du Général de Gaulle impose de reconsidérer l’aménagement de ce carrefour et des accès au parking.
Le débouché de la Rue de Rochopt au Sud s’effectue sur la rue des Chartreux (partie commune avec Boussy- Saint-Antoine) et sur la rue du Faubourg des Chartreux. Cet axe est un ancien chemin de terre assez étroit qui a été aménagé, il y a une trentaine d’années, pour la desserte locale en raison de la construction de plusieurs pavillons. La circulation y est malaisée en raison du stationnement (assez anarchique et non réglementé) de véhicules. Un recadrage de cette voie devrait être sérieusement envisagé.
Enfin l’entretien des chaussées posera à terme des difficultés en raison de l’inadaptation de la bande roulante à un trafic important.
6/ REMARQUE A PROPOS DE COMMERCE LOCAL.
Conséquence du point précédent : le débouché de la Rue de Rochopt distribue la circulation soit à gauche, vers Bousssy; soit à droite, vers Villecresnes et Brunoy.
Ces deux pôles urbains accueillent des équipements commerciaux directement concurrents du commerce mandrion.
A Boussy-Saint-Antoine : centre Commercial CORA (grande distribution, parking spacieux, plusieurs établissements commerciaux d’équipement), place du marché avec plusieurs commerces.
A Villecresnes-Cercay : INTERMARCHE, à Brunoy : MONOPRIX et tissu commercial.
7/ REMARQUE SUR LE COÛT ECONOMIQUE
L’amortissement économique (distinct de l’amortissement financier, généralement confondu avec le remboursement des emprunts, en omettant le coût de reconstitution des fonds d’investissement) est calculé sur une période de 75 ans : services rendus à la collectivité pour le bâtiment.
La destruction ou remodélation (ou tout autre déguisement pour mots) du bâtiment scolaire actuel des Charmilles entraîne une ‘’perte d’exploitation’’.
L’actualisation du coût induit par cette ‘’perte d’exploitation’’ (estimation à revoir en fonction du coût initial ramené en prix actuels, plus amortissement restant sur 25 ans environ, plus coût de remplacement amorti sur 75 ans, moins coût annuel d’entretien) serait assez faible mais cependant significatif.
En outre, l’anticipation de la dépense pèse sur le budget d’investissement de la commune (lequel est déjà fort mal en point compte tenu de l’endettement et des opérations à amortir) et diminue l’éventuel surplus qu’une gestion sur le long terme doit occasionner.
8/ A PROPOS DE LA CANTINE
L’implantation de bâtiments scolaires sur plusieurs sites pose des difficultés pour le repas des élèves (distribution ou regroupement des élèves).
La construction d’un nouveau groupe scolaire accompagné d’une restructuration de la cantine actuelle permettrait peut-être de résoudre cette difficulté.
La réalisation d’une liaison chaude (transport des plats chauds ou préparés par la cuisine ‘’centrale’’) associée à l’implantation d’un réfectoire dans chaque groupe, abolirait la circulation des élèves entre les sites.
9/ HIERARCHIES ET PREOCCUPATIONS.
Tous les problèmes ne sont pas de même importance.
En premier lieu : La circulation. Ce point doit être examiné à la lumière du PLU et dans la perspective d’un plan général de circulation englobant toutes les voies de transit et de desserte principale du village.
En second lieu : Affiner le choix des sites d’exploitation scolaires en fonction du dimensionnement.
En troisième lieu : cantine et liaison chaude.
Enfin l’analyse comparative des diverses solutions existantes ou potentielles (la sagesse voudrait qu’il soit envisagé au moins deux projets).
« En toute chose, il faut considérer la fin »
LA FONTAINE : Le renard et le bouc.
Ce mémoire a été rédigé par Jean-Pierre.NICOL